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Les maladies

LES MALADIES

En raison de leurs similarités génétiques et physiologiques avec les humains, les chimpanzés sont extrêmement sensibles aux maladies d’origine humaine (Leendertz et al. 2006; Köndgen et al. 2008). Les inspections respiratoires, la polio, l’anthrax et la gale ont tous été répertoriés chez les grands singes. La maladie à virus Ébola (MVE) est particulièrement préoccupante, car la contagion est rapide et le taux de mortalité chez les grands singes dépasse 90% chez les individus infectés. Bien que rien n’indique que les chimpanzés aient été touchés par l’épidémie humaine de MVE de 2014–2016 en Afrique de l’Ouest, cette maladie a tué des chimpanzés en Côte d’Ivoire dans le milieu des années 1990 et a provoqué un grave déclin des chimpanzés et des gorilles au Gabon et au Congo.

La fréquence des rencontres entre les chimpanzés et les êtres humains augmentent avec l’expansion démographique et l’empiètement dans l’habitat des chimpanzés, augmentant les risques de transmission de maladies. Les risques sont en général plus importants chez les chimpanzés qui vivent à proximité de communautés humaines et qui peuvent aussi être en contact avec des déchets humains, y compris les fèces.

Les risques de transmission de maladies sont aussi exacerbés lorsque des touristes, des chercheurs ou des employés de projets s’approchent à quelques mètres de chimpanzés habitués pour la recherche ou le tourisme (voir par exemple Leendertz et al. 2006; Hanamura et al. 2008; Scully et al. 2018). 

Les maladies infectieuses sont la première cause de décès des chimpanzés de Bossou en Guinée et de Taï en Côte d’Ivoire.

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L’origine humaine de virus respiratoires qui ont provoqué un fort taux de morbidité et de mortalité à Taï a été confirmée (ibid.), y compris un coronavirus. Par ailleurs, les touristes internationaux sont plus sensibles de transporter de nouvelles maladies auxquelles les chimpanzés n’ont jamais été exposés. Ainsi, il est fortement recommandé aux chercheurs et aux autres visiteurs de longue durée (équipes de tournage par exemple) d’appliquer des mesures de quarantaine et des règles strictes d’hygiène (Gilardi et al. 2016; Grützmacher et al. 2018).

Les lignes directrices de l’UICN pour de meilleures pratiques en matière de tourisme de vision des grands singes et de contrôle et de suivi des maladies recommandent de restreindre le nombre de touristes et de chercheurs journaliers, de limiter le nombre et la durée des visites, de maintenir une distance minimale de 7 mètres des chimpanzés et de porter des masques de protection dans un rayon de 10 mètres des animaux (Macfie & Williamson 2010; Gilardi et al. 2016).

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